jeudi 17 juin 2010

La chèvre

L’été, je travaille dans le nord québécois. J’habite dans des campements forestiers. Souvent je dois changer d’endroits, de camps. Jusque là sa vas plutôt bien. Donc, je passe souvent d’un endroit à l’autre voyez-vous? Mais le problème est qu’à chaque fois que je change, à chaque fois, j’entends un bêlement de chèvres. Un seul bêêêê^^^^^^e puis c’est fini. À chaque fois je regarde par la fenêtre de ma chambre, tout curieux et à chaque fois je ne vois rien et je n’entends plus rien. Rien en ce qui concerne les chèvres en tout cas. J’aimerais ça en voir une mais je sais trop bien que la chèvre la plus proche doit être à plus de cinq ou six cents kilomètres à vol d’oiseaux. Pas à vol de chèvres. Donc sa lui ferait une méchante trotte pour venir bêler qu’une seule fois puis repartir. Bêêêêê^^^^^^e.
Mais je m’attache à cette chèvre. Je me l’imagine blanche. C’est mieux que rien. C’est mieux que pas de couleurs du tout. Je m’attache à cette chèvre. Je lui invente un berger. Dans ce cas ci, le berger est nain. Je les imagine en chaloupe sur un lac du nord. Je la vois qui plonge son museau dans l’eau et que finalement elle la trouve froide. Ce qui fait évidemment rire le berger pendant de longues heures.

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