L'histoire se passe dans le désert
Étendu sur le ventre, l’homme peine à se tourner pour regarder le ciel. Celui-ci, presque blanc, tellement il semble bleu, exerce la procréation de bulles. Des bulles, qui souvent éclatent à coups de trois ou quatre dans un bruit particulier, semblable au son amplifié de trois ou quatre yeux de séduisantes filles, qui s'ouvrent un matin de printemps. C'est la première fois que l'homme voit de ces bulles, si juteuses. Couché sur le dos, les yeux mi-ouverts, il s'y attarde quelques heures.
Il commence à penser. En combattant la gravité, il réussit à s'asseoir. En indien sur le sable, il lui vient l'image d'une fanfare dont les membres éclatent les uns après les autres à coups de trois ou quatre. Il s'y attarde longtemps.
Il entre un doigt dans le sable. Cela apaise le désert. Toujours avec son doigt, il trace le dessin d'un mouton. Un mouton que jamais il n'a vu. Il le regarde vivement puis d'un seul coup, l'homme ouvre les yeux complètement. Mais, le mouton ne bouge point. Il regarde l'horizon et fait signe qu'on vienne à lui. Mais, l'inexistence humaine et animale du désert sait très bien qu’elle ne peut venir le voir. Sinon, elle serait un peu troublante. Il sourit. Des pattes d'oie se moulent aux traits de ses yeux. Il s'agenouille et boit un tout petit trou d'eau rond. Le seul. Il raidit tous les muscles de son corps et écoute intensément les sons du désert. Il lève debout son grand corps et se met à la danse; la Makusham. Danse traditionnelle d'un peuple amérindien, appelé Innu, que jamais il n’a connu. À chaque pas, il écrase un malheureux petit poussin imaginaire en sautant deux fois consécutives sur chacun. Puis, il se rassoit et remet en vie les soixante-dix-sept petits poussins qu'il vient d'aplatir et ce, en les imaginant toujours à son mieux. Cela prend aussi un certain temps.
Le soleil se couche maintenant. L'homme s'humecte les lèvres avec une passion intrigante. Ensuite, il urine. Cela crée un tout petit trou d'eau rond. Le seul. Il passe sa main sur le sable pour faire disparaître le mouton. Il se couche sur le ventre.
Comme à toutes les nuits alors qu'il dort, une grenouille de couleur pas très opaque vient le regarder de façon gauche et perdue. Elle ne reste jamais plus longtemps que dix ou quinze secondes, puis elle repart. Lui, jamais il ne l’a su, mais elle est agaçante. Elle est très agaçante la petite.
Étendu sur le ventre, l’homme peine à se tourner pour regarder le ciel. Celui-ci, presque blanc, tellement il semble bleu, exerce la procréation de bulles. Des bulles, qui souvent éclatent à coups de trois ou quatre dans un bruit particulier, semblable au son amplifié de trois ou quatre yeux de séduisantes filles, qui s'ouvrent un matin de printemps. C'est la première fois que l'homme voit de ces bulles, si juteuses. Couché sur le dos, les yeux mi-ouverts, il s'y attarde quelques heures.
Il commence à penser. En combattant la gravité, il réussit à s'asseoir. En indien sur le sable, il lui vient l'image d'une fanfare dont les membres éclatent les uns après les autres à coups de trois ou quatre. Il s'y attarde longtemps.
Il entre un doigt dans le sable. Cela apaise le désert. Toujours avec son doigt, il trace le dessin d'un mouton. Un mouton que jamais il n'a vu. Il le regarde vivement puis d'un seul coup, l'homme ouvre les yeux complètement. Mais, le mouton ne bouge point. Il regarde l'horizon et fait signe qu'on vienne à lui. Mais, l'inexistence humaine et animale du désert sait très bien qu’elle ne peut venir le voir. Sinon, elle serait un peu troublante. Il sourit. Des pattes d'oie se moulent aux traits de ses yeux. Il s'agenouille et boit un tout petit trou d'eau rond. Le seul. Il raidit tous les muscles de son corps et écoute intensément les sons du désert. Il lève debout son grand corps et se met à la danse; la Makusham. Danse traditionnelle d'un peuple amérindien, appelé Innu, que jamais il n’a connu. À chaque pas, il écrase un malheureux petit poussin imaginaire en sautant deux fois consécutives sur chacun. Puis, il se rassoit et remet en vie les soixante-dix-sept petits poussins qu'il vient d'aplatir et ce, en les imaginant toujours à son mieux. Cela prend aussi un certain temps.
Le soleil se couche maintenant. L'homme s'humecte les lèvres avec une passion intrigante. Ensuite, il urine. Cela crée un tout petit trou d'eau rond. Le seul. Il passe sa main sur le sable pour faire disparaître le mouton. Il se couche sur le ventre.
Comme à toutes les nuits alors qu'il dort, une grenouille de couleur pas très opaque vient le regarder de façon gauche et perdue. Elle ne reste jamais plus longtemps que dix ou quinze secondes, puis elle repart. Lui, jamais il ne l’a su, mais elle est agaçante. Elle est très agaçante la petite.
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